vendredi 3 juillet 2009

Paris - 2


"Un an sans mettre les pieds à Paris. Puis j’y passe, entre deux gares. Après quelques stations, je m’avise que je suis monté sans y penser dans le métro, que je me laisse transporter sans davantage y prêter attention ; et je me demande conséquemment au bout de combien de mois ou d’années se perdrait cette familiarité machinale, après combien de temps je redeviendrais sensible à ces bruits, à ces lumières, à ces odeurs, à ces souterrains et à ces rames comme à quelque chose de nouveau et de pittoresque."

Eric Chevillard, dans http://l-autofictif.over-blog.com/article-33111731.html



2 commentaires:

  1. Eh bien, je crois que c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Moi-même, il m'arrive souvent lors de petits séjours à Paris de me lancer dans des traversées de Paris improbables. Comme si je connaissais encore parfaitement... et je me retrouve comme ces personnage de dessin animé qui réalisent soudain qu'ils marchent dans le vide.
    Je me rends compte que je ne sais pas vraiment quelle est la station de métro qui dessert la folie Méricourt, et je marche, et je marche, pour rattraper mon erreur...

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  2. Moi, j'aime marcher sous le coup d'une émotion, dans cette ville. Paris. Errer dans la colère, battre l'asphalte comme pour crier en claquant des talons, ou déambuler dans ce drôle d'état de désir qui vous fait lever le nez vers les fenêtres et chercher les portes cochères...

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