samedi 2 mai 2009

Vendredi 7 Decembre

À la réunion de vie scolaire, on nous a parlé de « jeux dangereux » dans la cour de récré. des sixièmes sont venus s'en plaindre, alors on nous demande d'être particulièrement vigilant, etc.

Alors, voilà, moi, maintenant, je flippe un max. Dans la cour, je regarde tout ce qui se passe en les suspectant tous des pires horreurs. Comme tous les gamins de leur âge, ils profitent de la récré pour se courir après, se sauter dessus... Bref, libérer un peu d'énergie accumulée pendant les trop longues heures de cours. Alors, je vais d'un groupe à l'autre, et je les sépare dès que je vois quelque chose de bizarre.

Petite, je me suis toujours dit que les adultes étaient des abrutis.

Très tôt, déjà, on avait créé un jeu nommé « les grands imbéciles » avec mon pote B. Je ne me souviens plus du but ni de la forme du jeu, j'ai juste un souvenir confus de courir en hurlant « au secours !!! Pas les grands imbeciiiiiilles !!! » Maintenant, ça fait sourire nos mères qui se regardent en hochant la tête, l'air de dire : « mais qu'ils étaient mignons... »

Plus tard, rien n'avait changé dans mon esprit. Les adultes étaient bêtes et aveugles, et en se débrouillant bien, on arrivait avec mes copines à fumer derrière le collège, à monter faire de la gym dans les couloirs du collège entre midi et deux, et des tas de choses encore très divertissantes, du moins beaucoup plus que ce qu'on attendait de nous.

Bref. Ce rapide historique non exhaustif de mes conneries non pour vous épater (héhé, quoique), mais pour vous expliquer POURQUOI je ne veux pas que les gamins se disent que je suis une (grande) imbécile, et que je ne vois rien à ce qui se passe. (Je dois également vous dire que c'est un problème de famille, ma mère s'est mise à écrire des bouquins pour les enfants pour ne pas oublier comment elle montait sur les toits des immeubles entre midi et deux, et mon père fait absolument tout ce qui est possible pour rester « in » et ne pas devenir un vieil imbécile.)

Bon, le problème, c'est que ça grouille de partout, dans ce collège. On ne peut pas mettre sa vision en mode « détection de mouvement », ni son ouïe en « détection de cris ».

Bref. Enquête à suivre.



En perm, je m'occupe d'une petite, Sarah. Elle est toute seule, parce qu'elle finissait à 14h30, qu'elle n'a pas son carnet et donc pas d'autorisation de sortie et qu'on a pas réussi à joindre ses parents. Elle doit donc attendre au chaud jusqu'à 16h30. On discute un peu. Elle me parle de son petit frère qui est en CM2 et qui se prépare à être une vraie terreur, me dit que ses parents bossent tout le week-end (« parce que c'est bientôt les soldes" et moi je lui explique ce qu'est la fête des Lumières. Elle demande si elle peut écrire au tableau, alors je lui lis des phrases du journal et elle ne fait aucune faute sauf un petit « ce » transformé en « se », mais quand je lui signale, elle la trouve immédiatement et corrige. Elle m'explique la règle : » SE c'est devant un verbe et CE devant un nom » et je suis épatée

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